mardi 22 février 2005

«Moi, je continue à aimer les gens qui refusent.» (B.L.)

Chiens de guerre (Bernard Lavilliers)

Très loin, très loin d'ici, il existe une zone
Où on garde en secret l'après midi des faunes
Là où les histoires d'amour toujours inachevées
Et jamais abouties comme sont les conquêtes
Les chevaux ruisselants juste avant la défaite
Quand le seigneur de guerre reconnaissant les siens
Sous les masques de fer, se penche et ne dit rien
Et chaque nuit, les villes brûlent, les villes brûlent

Ma compagne de feu as-tu connu ces hommes ?
Ces hommes du refus, au loin des compromis,
Que l'argent corrompu n'a jamais assagis,
Ceux qui tiennent leur clan en dehors de la norme
Chiens de guerre qui fermez les portes des cellules
Il reste pour les loups ce battement de coeur,
Ce tempo de survie venu des profondeurs,
Cette rage de vivre rivée sous la férule.
Et chaque nuit, les villes brûlent, les villes brûlent

Ne prenez pas les aigles pour de blancs albatros,
Au cas où le destin confierait au hasard
La fin du millénaire et des ordres bâtards,
Chiens de garde, en passant, surveillez bien votre os !

Très loin, très loin d'ici, il existe une zone
Aux frontières du réel, près des grands trous d’ozone,
Là où le ciel est rouge et la nuit infinie,
Il existe une zone, très loin, très loin d'ici.

1 Comments:

Blogger Prince de Dité said...

Sans doute un des meilleurs textes de Bernard Lavilliers.

7:39 p.m.  

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