mardi 1 mars 2005

Jour nouveau

Ce matin, il neige gris rafale de vent blanc. Mais ce n’est plus important.

Il est parti. Enfin. J’avais imaginé une visite rapide, un entre-deux, un passage à 100 km/h. Un bonjour et un au revoir à l’intérieur de la même nuit, au pire le même jour, au mieux, un adieu. Mais il est resté. Avec sa mélancolie. Il s’est incrusté. Avec ses idées suicidaires. Il a vécu. De noirceur.

Il n’y avait rien à faire. Attendre. Attendre encore et encore attendre. Rêver. Autre vie, autre nuit. Combattre le froid. Il était là à se gaver de mes sourires, à boire mon sang, à érafler ma peau. Tout ça pour rien. Il n’aime personne. Et moi, je le déteste.

Chaque fois, le même manège. Il ne provoque que la tristesse des éclats de fumée bise. La peur qu’il ne parte plus et qu’il décide de s’éterniser. L’aléatoire improbable qui pourrait se déterminer sans excuse. Puis finalement, il plie sous le poids de son noir obscur et disparaît, comme il est venu, poussières de sol cendreux.

Celui qui tue l’envie caeruleum a fui. Février l'assassin.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Magnifique!

5:24 p.m.  
Blogger MARGUERITE ROSE said...

Merci d'être passée par ici Eve !

10:37 a.m.  

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