lundi 14 février 2005

Valentin est un sans erreur sur la mesure

L’erreur absolue et son outrage de promesses entachées
L’erreur relative et sa perversité de mots exacerbés
L’erreur systématique et sa fausseté des vérités absolues
L’erreur aléatoire et sa mort des sentiments dénudés

À la guillotine des faux-semblants, il ne se présente pas. Il préfère errer, là et ici, semant ici et là son amour à tout vent, à toutes les amours du monde. Les vingt-quatre heures n’existent pas, l’éternité est sa quête. Il a l’infini pour aimer, passionnément, tendrement, à chacune des nuits de tous les jours du monde, à chacun des jours de toutes les nuits du monde.

Il ne s’affuble d’aucun nom. Par conviction, il revêt ceux de l’Homme quand ils viennent du cœur et de l’âme. Une seconde nommé séduction, une heure nommé désir, un jour nommé exultation, une vie nommé passion. Lorsque les faux-fuyants se perdent de vue et perdent la vue, à cet instant seulement il permet que l’éternité le baptise amour.

Il ne prie pas Mahavira, Mahomet ou Jésus… Son culte est «ta noutri». Nos âmes qui se rencontrent, nos corps qui se fouettent, nos mots qui se mélangent, nos regards qui se disent. Ta vérité et la mienne quand elles s’offrent l’une à l’autre, mises à nu. La pureté des soleils de lune quand ils naissent de nous. La chaleur du Nil quand il exulte en nous les bras en croix.

Même le diable est ko. Et il dit aussi «je t’aime»...

«ta nouri» : la terre des dieux