jeudi 28 avril 2005

Je crois que...

Y’a des coups de pied qui se perdent… il me semble que je l’ai déjà dit… ou écrit… je ne sais plus trop… Mais bon sang, combien de milliers d’années faudra-t-il aux gens pour apprendre à parler, à se parler ?

Il est 11 h et nous sommes le 28 avril 2005. Je suis au téléphone depuis 8 h ce matin pour régler une situation où tous et chacun savent un peu de tout mais finalement personne ne sait rien parce que personne en a parlé à personne.

Je suis vendue à la communication. En général et en particulier. Si on ne parle pas, si on ne donne pas les bonnes informations, comment peut-on arriver à se comprendre. Deviner ? Non, pas pour moi merci. J’ai fait ça assez longtemps pour savoir que les devinettes sont adorées des interprétations. Et quand on interprète, on finit par poser des jugements; et lorsque l’on pose des jugements, on s’adonne à un petit jeu dangereux.

Des mots, des mots, encore des mots, toujours des mots. Mots à dire et à redire. Mots qui ne veulent rien dire.

Tu parles, tu agis. Tu ne veux pas agir, tu ne parles pas. C’est à peu près ma ligne de pensée. Ça sert à quoi de parler et de ne pas bouger. La pensée magique et la procrastination, ça sert à qui, à quoi ? C’est beau ne pas vouloir être responsable, ça c’est l’affaire de chacun; mais rendre les autres responsables de notre irresponsabilité, je n’achèterai jamais le concept ! Il y a tout de même des limites à tenir les autres responsables parce qu’on n'a pas dit quand il le fallait, sous prétexte que l’autre devait assumer ce qui devait être !

On ne tend pas tous au bonheur et à un certain bien-être ? À moins que je sois complètement dans le champ… enfin j’ose croire que je ne suis pas la seule qui veuille être heureuse…

J’en ai marre d’être vue comme un clown qui sort d’une boîte à surprise parce que je veux savoir ce qui se passe, parce que je ne veux pas deviner ou me faire une idée de. Tout n’est pas plus simple quand on peut dire ? Tout n’est pas plus simple quand on peut comprendre ?

Je déteste ces manies qui laissent tout ouvert - ou tout fermé selon le cas - et qui, d’un coup, braquent des regards et des mots sortis je ne sais de quel côté de nulle part. Moi, je décroche. Parce que si on vit de faux semblants ou si on se crée de belles petites histoires dans sa tête, je ne suis plus là. J’ai assez de gérer ma vie sans gérer ce que l’autre pense, ou pense peut-être, ou serait peut-être supposé penser…

Les prévisions et les imbroglios qui suivent, on en a assez quand on parle du temps qu’il fera... non ?